Le toilettage chez le chat

Dans cet article, nous décryptons pour vous le comportement de toilettage chez le chat

🐾 Appelé également Auto-toilettage, ce comportement fait partie de ses activités quotidiennes les plus importantes après ses temps de repos et ses temps de déplacements divers.
En moyenne la séquence dure entre 5 à 10 minutes. Elle se déroule au calme, avant ou après les activités principales de la journée puis elle est, en principe, suivie d’une phase de repos.
De même, cette séquence peut être renouvelée un certain nombre de fois, chez les individus particulièrement sensibles aux odeurs et au toucher.

🐾 Très méthodique, le chat commence sa toilette par la tête et termine par la queue. C’est ce que nous appelons l’enchaînement céphalo-caudal.
Le chat utilise sa langue et ses pattes antérieures (qu’il lèche et passe sur sa figure). Râpeuse, la langue démêle les poils et les lisse. En se léchant, il peut aussi s’imprégner des odeurs de son pelage. Il utilise aussi ses dents pour démêler des touffes de poils ou attraper des parasites. Les zones les plus léchées sont le pourtour de la bouche, le thorax, les épaules et les antérieurs.
Quand les zones sont inaccessibles au léchage, comme sous le menton par exemple, le chat va se gratter. C’est notamment un moyen pour lui de faire tomber les poussières et se débarrasser des squames pelliculeuses.
Le chat aime prendre son temps et faire des pauses entre chaque zone. Il en profite pour observer son environnement et s’assurer qu’il peut continuer son toilettage en toute sérénité.

🐱 La tête fait l’objet elle-même d’un processus bien spécifique. En position assise, il tend son antérieur à l’horizontal et le lèche. Il passe son antérieur de l’arrière vers l’avant par-dessus son nez dans un mouvement circulaire. Progressivement, le mouvement complet s’étend du nez jusqu’à l’oreille. Il lèche sa patte à chaque passage. Puis il passe successivement derrière l’oreille, sur le front et le nez. Vous avez d’ailleurs dû remarquer que le chat a tendance à se nettoyer la face après un bon repas.

🐾 Associé à un moment de confort et de détente, il est préférable de ne pas le déranger au risque de le surprendre et lui faire peur.
De même, en cas de contrariété (le chat a été touché, porté sans son consentement par exemple), il peut se lécher plus rapidement sur une des zones de son corps.

😻 Par ailleurs, le toilettage peut être un signe affectif entre deux chats d’un même foyer. On appelle cela l’allo-toilettage. Attention ! Selon le contexte cela peut aussi être une tentative de mise à distance de la part du chat qui courtise une ressource occupée par le chat léché.

⚠️ Si le toilettage devient désordonné, que votre chat insiste particulièrement sur certaines zones de son corps (le ventre et les flancs notamment). Que son rythme est plus rapide et plus fréquent. Qu’il s’accompagne de pilo-érection… Cela peut être un signe d’inconfort et doit vous alerter.
Une visite chez son vétérinaire est alors fortement recommandée afin de vérifier que votre chat ne souffre pas d’une allergie, d’une douleur ou d’une maladie éventuelle. Une fois la piste médicale écartée, n’hésitez pas à vous faire aider par un consultant qui vous aidera à trouver la cause de cet inconfort et vous proposera des solutions pour l’apaiser.

🐈 Enfin, brosser régulièrement son chat peut l’aider à se débarrasser des poils morts, d’éviter la formation de boules de poils et ainsi, faciliter sa toilette (en plus de créer un moment privilégié avec son chat).


Par Cécile Desmares
Relecture : Delphine Charlery-Adèle, Charlotte Escuriola et Brunilde Ract-Madoux pour le Collectif CATUS

La communication du chat

Nouvel article pour nouvelle thématique : la communication du chat !

Dans cet article, nous décrivons les différentes postures adoptées par le chat pour communiquer.

Le chat possède toute une palette de postures pour communiquer ses émotions, ses intentions et son corps en est un formidable outil. Il peut transmettre une information à l’intention d’un individu tiers comme simplement exprimer son humeur du moment. Comprendre et déceler le sens de ces manifestations corporelles se révèle précieux pour l’humain afin d’éviter les quiproquos 😉

Évoquons ici quelques-unes des possibilités félines.
▶ La queue :
– Droite et dressée en i, elle indique une émotion positive, amicale quand le chat est en approche. Si elle frétille très rapidement en plus, cela signe une forte émotion type excitation.
– Droite mais accompagnée d’une pilo-érection, le chat est dans une posture offensive dans l’intention active de faire fuir un individu.
– Recourbée contre le corps avec les poils hérissés, le petit félin est cette fois dans une posture défensive, il souhaite mettre à distance son agresseur.
– Cachée sous le ventre, poils lisses ou hérissés, la queue indique une forte peur. Si la distance critique est franchie, l’agression est inévitable.
– Recourbée comme un point d’interrogation, sur le dos ou vers l’arrière, désigne une forme d’excitation lors d’une interaction ludique par exemple ou de l’intérêt.
– Si le chat a la queue qui bat, dans son entier ou son extrémité, c’est qu’il est agacé. Plus l’intensité du battement sera élevée et plus l’émotion est forte.
– Quand le chat part à la chasse, il déambule avec la queue en forme de pont inversé. S’il aperçoit une proie, il va se tapir et aplatir son appendice caudal au maximum pour ne pas se faire repérer (enfin, pour ceux qui sont expérimentés sinon il n’est pas rare de voir l’arrière train gigoter et la queue battre 😉).

▶ Le corps :
– Ramassé, en retrait, avec ou sans pilo-érection, le chat est mal à l’aise, apeuré, il cherche à se soustraire d’une situation anxiogène.
– Haut, développé, le chat est en posture active, il manifeste de l’intérêt pour quelque chose. Si, en plus, il est tendu, avec les poils hérissés, le chat se fait plus gros pour faire fuir un individu.
– Quand le petit félin se frotte, contre un objet ou un humain, il dépose alors des molécules chimiques dont les informations varieront en fonction du contexte. Si c’est entre deux chats qui s’apprécient, cela participe au renforcement du lien social.
– Mettre sa patte sur un humain/chat/chien peut être une demande d’attention comme une volonté de mettre l’autre à distance. Il faudra observer l’ensemble de l’interaction pour une interprétation plus précise.
– Détourner le corps ou le regard est une façon de refuser l’interaction. En revanche, s’approcher et/ou être en contact ne traduit pas forcément la recherche d’interaction. Un chat peut venir prendre une information sans vouloir être touché, se coucher près de l’humain sans vouloir être caressé. Un test de consentement (au contact/ à la caresse) pourra vous éclairer si vous savez interpréter l’ensemble des postures et des mimiques émises. Ainsi vous pourrez adapter votre comportement.
– S’asseoir ou s’allonger sur un objet précis ou bien en vue dans l’espace de vie permet au chat de déposer ses informations chimiques et de surveiller son environnement.

❌ Attention au chat qui expose son ventre en cours de jeu ou lors d’un conflit, ce n’est pas une posture de soumission mais de défense, griffes et crocs sont de parfaites armes prêtes à l’emploi. Dans un contexte plus neutre, le chat exposant son ventre n’invite pas à la caresse ! (Sauf dans certains cas ritualisés avec l’humain).

✔️ D’une manière générale, l’interprétation des manifestations corporelles du chat sont soumises à l’observation de tous les signaux et le contexte dans lesquels ils sont émis. Il faut également tenir compte des éventuels apprentissages que le chat a pu faire au contact de l’humain car ils peuvent biaiser le sens initial de la communication.


Par Gwendoline Le Peutrec-Redon
Relecture : Marion Cambassédès, Martine Letitre Lagrenaudie, Cécile Moriamé, Charlotte Escuriola et Brunilde Ract-Madoux pour le collectif CATUS

Aménager et enrichir l’environnement de son chat

Le chat est connu pour son besoin irrésistible d’équilibre entre nouveautés et repères fixes dans son environnement. Comment trouver le juste milieu pour accomplir cette mission délicate ? Comment répondre au mieux à ses besoins physiologiques (alimentation, éliminations, repos, déplacements) ET comportementaux (communication, exploration, griffades, chasse/jeu, etc.) ? 🤔 Et pourquoi ? Car en effet, c’est bien la mise en place d’un environnement répondant à l’ensemble de ces besoins qui permet d’apporter un certain niveau de bien-être à notre chat domestique.

Qu’il ait un accès à l’extérieur – libre ou en semi-liberté – ou pas du tout, l’environnement intérieur du chat joue un rôle essentiel sur sa santé physique et mentale.
Ainsi, une circulation libre dans l’habitation est une priorité, en plus d’avoir accès à des zones distinctes pour s’alimenter, se reposer, éliminer, faire ses griffes et observer son environnement depuis des postes en hauteur. Bien entendu, cela n’exclut pas de mettre en place des règles de vie communes en fonction des préférences de chacun, avec (quelques !) interdits comme par exemple monter sur la table à manger.

En parallèle de ces aménagements de base, il est primordial d’apporter des temps de jeux avec les humains du foyer (préférentiellement avec des jouets, tels que cannes à pêche ou plumeaux, qui permettent une distance nécessaire pour éviter des accidents de griffure/morsure) et d’ajouter des éléments positifs dans l’environnement intérieur du chat pour stimuler ses sens et susciter son intérêt 😸

Canne à pêche fait-main (Pinterest)

Que ces éléments soient faits à la main (DIY) ou achetés dans le commerce, il est important de réfléchir à des stratégies d’utilisation en fonction du rythme du foyer (ex : horaires de travail, présence/absence d’enfants, autres animaux etc.), des envies et du budget des humains, de leurs possibilités d’installation (ex. locataire ou propriétaire)… Mais aussi en fonction de l’âge du chat, de son statut sexuel (stérilisé ou non), de son tempérament, de ses possibilités de sorties à l’extérieur, etc.
Une boîte de rangement permet d’alterner les jeux proposés au chat en changeant régulièrement leur mise à disposition et ainsi, de créer de la diversité et de la nouveauté.📌

Dans un premier temps, envisager un aménagement tridimensionnel, en disposant des lieux de repos simples (plaid ou vêtement des propriétaires) à différentes hauteurs dans le foyer : haut de canapé, coin de bureau, de commode, ou encore dessus de meuble de cuisine. Le but étant d’offrir des points d’observation sécurisants et confortables à nos chats.
Il est également bon de proposer aux chats des structures pour grimper : meubles en escalier, étagères, bibliothèques, escaliers ou ponts à chats… il existe plusieurs solutions à s’approprier ! On peut même profiter d’un mur vide pour l’habiller de quelques planches et paniers suspendus : de quoi créer un véritable parcours à son chat !

Structures murales pour créer un parcours au chat (Pinterest)

📌 Dans un second temps, l’enrichissement peut être couplé à une motivation alimentaire 🍴 (croquettes, friandises, morceau de viande/poisson, pâtée/gelée etc.) par le biais de jouets dits “d’intelligence”. Il en existe différentes formes, avec plusieurs niveaux de difficultés, en fonction des capacités cognitives et motivationnelles des chats : et le vôtre, est-il plutôt malin… ou pantouflard ?! 🙃
Les plus connus sont les balles-labyrinthe, les circuits distributeurs de croquettes, les plateaux de jeu divers. Les versions « maison » participeront au recyclage en réutilisant par exemple des rouleaux de papier toilette, d‘essuie-tout, ou des boîtes à mouchoirs vides.

Plateau de jeu fait-main (Pinterest)

Il est également possible de jouer avec le sens olfactif du chat en l’incitant à flairer et donc chercher sa récompense alimentaire : cacher des croquettes/friandises dans une feuille de papier froissé, dans un linge lui-même mis dans une balle de jeu, et bien d’autres idées empruntées parfois à nos amis canins. 🐈🐕

Certains chats utilisent tellement bien leur truffe qu’on peut leur proposer des tapis ou balles de fouille (“snuffing ball”) en tissu ou en feutre.

Tapis de fouille – réutilisation des idées pour chien ! (Pinterest)

Attention à limiter l’utilisation de jeux automatiques (électriques ou à piles) qui ont tendance à lasser les chats, ou au contraire à trop les stimuler, voire les énerver… et peuvent même parfois être à l’origine de conduites agressives envers les humains ou les congénères 😾📌

Motiver son chat à boire 💧 est aussi un élément très important. La fontaine à eau stimule la prise d’eau. En plastique, céramique ou inox… il y a du choix et pour tous les budgets.

Chat s’abreuvant à une fontaine à eau – Flickr

Le chat ayant une vision de près médiocre mais une bonne capacité à voir les mouvements rapides, la source d’eau en mouvement peut l’inciter à boire plus régulièrement. En plus de lui fournir une occupation bénéfique pour sa santé, l’observation et le toucher de l’eau sont de très bons stimuli.
L’activité dite dipsique, est d’autant plus importante en cas de températures élevées.
NB : lors des saisons chaudes, des tapis réfrigérants ou serviettes humides peuvent être disposées au sol, en guise de sources fraîches.

📌 Par ailleurs, vous pouvez stimuler les instincts de votre chat avec des jeux divers tels que souris en peluche (fourrée à la cataire/valériane, ou pas !), balles en différentes matières, tunnels, jeux interactifs, etc. Et si encore une fois, vous préférez fabriquer ces jeux vous-même, les mots clés « jouets pour chats DIY » inscrits dans un moteur de recherche, vous apporteront la magie de l’inspiration !

Blog ma-planete.com

Pour le chat, se sentir en sécurité est indispensable. De simples cachettes avec des boîtes en carton (une véritable passion 😻) ou des lieux dédiés dans des meubles à cases, bibliothèques, dressings, etc. dans lesquels on laisse un panier à disposition pour le chat, peuvent lui permettre de se soustraire à la vue de tous (congénères comme humains !) 🙈

📌 Enfin, si votre chat peut sortir, l’extérieur peut aussi être enrichi avec des éléments naturels de griffades (troncs, branches, souches, planches…) ou des stimulations alimentaires/olfactives (des friandises ne sont pas nécessairement faciles à trouver dans l’herbe… ou dans un arbre !).


NB : respecter un apport journalier modéré de friandises pour ne pas induire de surcharge pondérale chez votre animal.

Photo personnelle (Charlotte Escuriola)

Il est important de ne pas mettre en place tous les aménagements prévus en une seule fois : trop de modifications environnementales simultanées pourraient provoquer de l’anxiété chez votre chat.

Tout changement est une occasion de prendre le temps d’observer son chat… et de vérifier par la même occasion qu’il n’est pas en difficulté pour accéder à une nouvelle structure ou dispositif alimentaire.

Bon aménagement !! 😊


Charlotte Escuriola, Brunilde Ract-Madoux, Annick Pezzulla et Charlotte de Mouzon, pour le collectif CATUS.

Développement comportemental du chaton

👉 A LA NAISSANCE..

A la naissance.

🐾 A la naissance, les sens et la motricité des chatons ne sont pas totalement fonctionnels. Certains sens, comme la vue, ne sont pas encore développés ; d’autres, comme l’olfaction, sont en cours de maturation. Les chatons se déplacent difficilement, en rampant, et ne sont pas capables d’éliminer seuls : c’est leur mère qui stimule l’élimination lorsqu’elle lèche leur zone périnéale. Le système nerveux des chatons nouveaux-nés est immature et la thermorégulation n’est pas encore acquise : leur température corporelle dépend du milieu extérieur.

🐾 Ces caractéristiques font du chat domestique une espèce dite « nidicole », c’est-à-dire qu’à la naissance, les petits ne sont pas capables de se nourrir, ni de se déplacer seuls ! Les chatons sont totalement dépendants des soins parentaux, plus particulièrement des soins maternels.

🐾 Les soins paternels sont rarement rapportés chez le chat domestique et se produisent plutôt dans un contexte familial. Les chatons peuvent aussi être tolérés par les mâles dans les colonies de chats libres…

👉 DE 3 SEMAINES A 1 MOIS

🐾 Notre chaton nouveau né a grandi : la vue, l’ouïe et l’olfaction se sont développés. Même si ses dents commencent à pousser, le lait maternel est toujours son régime alimentaire favori.

🐾 C’est à cette période que le lien d’attachement avec sa mère se crée et lui permet de commencer à explorer son environnement.

Chatons 1 mois.


🐾 Il régule mieux sa température corporelle. Plus à l’aise sur ses 4 pattes, il commence à s’éloigner du nid et à interagir avec sa fratrie.

👉 DE 1 A 2 MOIS

🐾 Cette période est marquée par le développement de la communication visuelle, qui sera bien utile au futur chat adulte. Citons comme exemple cette fameuse posture appelée le « pas de côté » ou « side step », communément nommée, LE CRABE 🙀

Posture d’intimidation lors de « jeux ».

🐾 Lorsqu’il a peur, ou au contraire lorsqu’il veut paraître plus menaçant, le chat se fait plus haut sur ses pattes et bombe le dos, ses poils se hérissent, ses oreilles s’abaissent sur les côtés : il est prêt à faire fuir l’adversaire

🐾 On commence à observer cette posture d’intimidation lors des jeux entre chatons, vers la fin du premier mois de vie.

🐾 Les jeux sociaux, incluant bagarres et courses-poursuites, deviennent de plus en plus courants à partir de la 4e semaine et continuent à un niveau important jusqu’à la 14e semaine ! Les jeux avec objets commencent légèrement plus tard, alors que les chatons développent leur coordination œil-patte ; ceux-ci prennent de l’ampleur vers l’âge de 7 ou 8 semaines.

👉 DE 2 A 3 MOIS

Tétées « plaisir ».

🐾 Notre chaton a 2 mois, âge légal en France de la vente ou du don ! 🙀 Il mange déjà seul, de la nourriture humide et des petites croquettes.. mais il ne dédaigne pas quelques « tétées-plaisir” quotidiennes, si sa mère l’accepte encore

Apprentissage litière.

🐾 Dans la plupart des cas, il est capable d’éliminer volontairement dans un bac à litière, apprentissage réalisé le plus souvent auprès de sa mère.

🐾 Il interagit sous forme de « jeux » avec sa mère et sa fratrie, mais également avec les autres espèces qui lui sont présentées, humains compris.

Mais… est-il vraiment prêt à être séparé de sa mère et de sa fratrie ? 🤔

La réponse est : Non ! 😼

Car c’est entre 2 et 3 mois que la mère apprend à ses chatons – entre autres – la « phase d’arrêt » : la morsure inhibée, la rétractation des griffes, la maîtrise de l’impulsivité…
Sans la modulation maternelle, le chaton n’acquiert pas de signal d’arrêt, ce qui peut devenir problématique à l’âge adulte.

Beaucoup de comportements considérés comme « indésirables » par les humains pourraient ainsi être évités, si les chatons pouvaient rester avec leur mère et leur fratrie jusqu’à l’âge de 3 mois minimum ! 😺😽


Annick Pezzulla, Charlotte Escuriola, Brunilde Ract-Madoux et Charlotte de Mouzon, pour le collectif CATUS.

Adopter un chat – les éléments indispensables pour bien l’accueillir (2/2)

Voici comme promis la suite des choses essentielles à mettre en place pour que votre félin préféré se sente bien dans votre “home sweet home”. Bonne lecture !


D/ Aménager son environnement en 3 dimensions : en installant un arbre à chat, en laissant accès à des étagères, à une armoire, à des cachettes en hauteur… Cela lui permettra de grimper, d’explorer, de surveiller son environnement et de se mettre à l’abri en haut de postes d’observation.

E/ Lui offrir des griffoirs : poteaux verticaux, griffoirs horizontaux, en sisal, en carton… il en existe pour tous les goûts ! Installer ces griffoirs dans des endroits de passage, près des lieux de repos, d’une fenêtre ou de la porte d’entrée. Les griffoirs doivent être stables et robustes. Les chats ont des préférences individuelles pour les griffoirs (orientation du griffoir, matériau et emplacement). Faites des essais ! L’idéal est de leur en proposer plusieurs. En cas de cohabitation, ils sont très importants pour faciliter la communication entre les chats (les griffades permettent de communiquer).

F/ Multiplier les jeux : en offrant des jouets et accessoires variés, votre chat pourra se dépenser physiquement et mentalement. Vérifier leur état régulièrement. Une boite de rangement peut être utile pour les mettre hors de portée et les proposer à tour de rôle, afin d’éviter une lassitude de votre chat. Proposer des séances de jeux d’au moins 10 minutes plusieurs fois par jour. En observant bien votre chat, vous décèlerez les moments propices à ces temps d’activité.

G/ Proposer, si possible, un accès à l’extérieur : si c’est via un balcon, penser à le sécuriser absolument !


–> Pensez à faire identifier, vacciner et stériliser votre chat auprès d’un vétérinaire, qui s’assurera également qu’il est en bonne santé !

–> Il existe de nombreux aménagements simples à mettre en place pour améliorer le bien-être du chat et permettre une cohabitation harmonieuse entre le chat et son humain. Un consultant en comportement du chat peut vous conseiller pour réaliser des aménagements adaptés à votre chat.

–> N’oubliez pas que ces conseils sont généraux : chaque chat est un individu unique, des conseils spécifiques peuvent s’appliquer à chacun. Vous pouvez également faire appel à un consultant en comportement du chat pour vous accompagner dans la mise en pratique personnalisée de ces recommandations.


Par Brunilde Ract-Madoux, Charlotte Escuriola, Charlotte de Mouzon, Cynthia Gauthier et Annick Pezzulla pour le collectif CATUS.

Adopter un chat – les éléments indispensables pour bien l’accueillir (1/2)

Vous vous préparez à accueillir un chaton ou un chat adulte ? Voici quelques points indispensables pour qu’il se sente bien chez vous.

Pour commencer, prévoyez du temps libre ! L’idéal serait de prendre quelques jours de congés pour vous occuper pleinement de votre petit protégé à son arrivée, surtout si c’est un chaton. Ainsi, vous pourrez lui réserver le meilleur accueil qu’il soit et prendre le temps de vous découvrir l’un et l’autre.

Il est bien-sûr essentiel de répondre à ses besoins physiologiques en lui fournissant de la nourriture, des lieux de repos et un endroit pour éliminer. Votre chat doit se sentir en sécurité dans un environnement prévisible. En cas de maladie, il aura besoin de soins. Il est également nécessaire de satisfaire ses besoins comportementaux, en aménageant votre logement pour qu’il puisse : explorer (déplacements, observation), faire ses griffes, interagir (avec des congénères ou des individus d’autres espèces), etc. Idéalement, votre chat devrait avoir un minimum de contrôle sur son environnement : pouvoir choisir de réaliser certaines actions ou non, éviter certaines interactions s’il le souhaite, etc. Cela contribuera largement à son bien-être.

Mais alors, comment aménager votre logement ?

A/ Proposer de la nourriture et de l’eau en libre-service dans des récipients en verre ou en céramique. Une fontaine à eau pourra être proposée pour inciter le chat à boire. Disposer les gamelles et les bols d’eau au sol et/ou en hauteur dans des endroits calmes en les répartissant dans le logement. Il est aussi recommandé de les décaler du mur afin que le chat puisse s’alimenter tout en surveillant son environnement. Ainsi, il pourra se nourrir et boire sans être dérangé et cela évitera qu’il ne sursaute chaque fois que vous passez derrière lui. En cas de cohabitation de plusieurs chats, il est toujours bon d’augmenter le nombre de gamelles/bols .

B/ Mettre un bac à litière dans une pièce calme et facilement accessible (éviter les endroits de passage, les lieux bruyants, les pièces d’eau ou – au contraire – les lieux trop isolés). Espacer le bac à litière de la zone d’alimentation. Disposer autant de bacs à litière que de chats présents dans le logement (ce conseil est à moduler selon l’entente entre les chats et la configuration du logement. En pratique, si vous avez 5 chats, vous ne pourrez pas forcément installer 5 bacs. Par ailleurs, certains chats partagent sans problème un bac à litière). Choisir un substrat de litière non parfumé, avec des grains fins et un bac suffisamment grand pour que votre chat puisse s’y mouvoir facilement (au moins supérieur à la longueur de votre chat).

C/ Proposer plusieurs lieux de repos confortables : paniers, niches, couvertures, etc. Dont au moins un spécifique au chat pour éviter de le déloger du canapé si vous avez besoin de vous y installer. Répartir ces lieux de repos au sol, en hauteur, dans des endroits calmes, chauds, à l’abri de l’humidité où le chat se sent en sécurité. Le choix d’un lieu de repos peut évoluer dans la journée.


–> Dans les situations de cohabitation entre chats ou lorsqu’un chat est craintif, il est parfois conseillé d’isoler le nouveau venu pendant quelques jours.

–> Ces conseils sont généraux : chaque chat est un individu unique, des conseils spécifiques peuvent s’appliquer à chacun. Vous pouvez également faire appel à un consultant en comportement du chat pour vous accompagner dans la mise en pratique personnalisée de ces recommandations.

A qui s’adresse CATUS et comment adhérer à l’association ?

Vous êtes déjà nombreux à nous avoir demandé comment adhérer au Collectif CATUS et ça nous fait chaud au cœur. Cela indique un réel besoin pour les professionnels du comportement du Chat de se fédérer… et ça tombe bien, c’est justement ce qui nous anime !

Alors voilà ce que nous pouvons vous répondre, pour le moment :

–> CATUS est une association destinée aux comportementalistes (consultants en comportement) spécialistes de la relation Chat-Humain, en activité, avec une entreprise enregistrée officiellement (numéro de SIRET obligatoire). Les adhérents sont spécifiquement formés aux comportements du chat domestique et aux problématiques de la relation entre les chats et les humains. Tous les professionnels francophones répondant aux critères éthiques mentionnés dans la charte de l’association sont les bienvenus, quelle que soit leur nationalité.

–> Les adhésions seront ouvertes à partir de janvier 2020, la charte de l’association, son règlement intérieur et les bulletins d’adhésion seront téléchargeables en ligne.

–> Les adhérents seront référencés, s’ils le souhaitent, sur une carte disponible publiquement, de sorte que les particuliers à la recherche d’un consultant en comportement du chat sérieux et compétent près de chez eux, puissent avoir accès à cette information facilement.

–> Les adhérents seront invités, s’ils le souhaitent, à participer à des actions communes : contribution aux études scientifiques, rédactions d’articles au nom du collectif, rencontres annuelles, etc.

–> Les professionnels exerçant au contact des chats dans d’autres spécialités (vétérinaires, toiletteurs, éleveurs, cat-sitters, etc.), ainsi que les non-professionnels mais néanmoins passionnés de Chats… sont les bienvenus sur cette page, dont la vocation est de communiquer sur les besoins du chat domestique / favoriser l’étude scientifique des comportements du chat et de la relation humain-animal.

Nous espérons que vous apprendrez plein de choses en suivant les actualités du Collectif Catus ! Restez connectés, nous vous en dirons plus sur les modalités d’adhésion à l’association d’ici la fin de l’année

Qu’est-ce qu’un Consultant de la relation Chat-Humain ?

Également appelé comportementaliste, il base son travail sur les principes de l’éthologie (étude des comportements) et de la psychologie (étude des processus mentaux). C’est un professionnel du comportement animal, mais surtout, un intermédiaire entre les humains et leur animal de compagnie.

Comportementaliste félin, consultant en comportement félin, ou consultant en comportement du chat domestique… Nous choisissons le titre de « consultant en comportement » qui, à notre sens, représente le mieux notre profession.

A l’heure actuelle, il n’y a pas de formation reconnue par l’Etat pour cette profession. Celles existantes sont assurées par des structures privées. Nous recommandons à chaque professionnel* de suivre une formation dans une école enseignant des bases solides en comportement du chat domestique.

Le but de notre pratique est de restaurer une relation harmonieuse entre le chat et l’humain, en prenant en compte les besoins fondamentaux de l’animal et l’organisation quotidienne du foyer. Le consultant n’agit pas directement sur le chat mais sur son milieu de vie. Il intervient en prévention pour conseiller et éviter le développement de comportements impactant la cohabitation entre le chat et les humains. Il intervient également lorsque ces comportements se sont déjà développés, afin d’éviter des récidives ou que la situation ne s’aggrave.

Qu’ils soient naturels ou adaptatifs pour le chat, les comportements dits « gênants » se révèlent dans certains contextes inappropriés pour la vie aux côtés d’humains. Lors de l’entretien, le consultant va tenter de comprendre l’origine des difficultés, expliquer les besoins du chat et proposer des solutions pour rétablir une bonne relation Humain-Chat. L’investissement de la famille est indispensable pour la mise en place des recommandations et la réussite du travail engagé.

Le consultant en comportement travaille en étroite collaboration avec des vétérinaires. Il recommande aux propriétaires d’emmener leur chat chez un vétérinaire pour effectuer un bilan de santé avant toute intervention de sa part. En effet, une pathologie peut être également la cause d’un changement comportemental du chat.

*Pour les particuliers : Renseignez-vous pour trouver un professionnel sérieux. Regardez son parcours, sa(ses) formation(s) ainsi que la mise à jour de ses connaissances (formation continue, participation à des congrès, par exemples). Le réseau CATUS peut vous indiquer les professionnels référencés proches de chez vous.