La communication du chat

Nouvel article pour nouvelle thématique : la communication du chat !

Dans cet article, nous décrivons les différentes postures adoptées par le chat pour communiquer.

Le chat possède toute une palette de postures pour communiquer ses émotions, ses intentions et son corps en est un formidable outil. Il peut transmettre une information à l’intention d’un individu tiers comme simplement exprimer son humeur du moment. Comprendre et déceler le sens de ces manifestations corporelles se révèle précieux pour l’humain afin d’éviter les quiproquos 😉

Évoquons ici quelques-unes des possibilités félines.
▶ La queue :
– Droite et dressée en i, elle indique une émotion positive, amicale quand le chat est en approche. Si elle frétille très rapidement en plus, cela signe une forte émotion type excitation.
– Droite mais accompagnée d’une pilo-érection, le chat est dans une posture offensive dans l’intention active de faire fuir un individu.
– Recourbée contre le corps avec les poils hérissés, le petit félin est cette fois dans une posture défensive, il souhaite mettre à distance son agresseur.
– Cachée sous le ventre, poils lisses ou hérissés, la queue indique une forte peur. Si la distance critique est franchie, l’agression est inévitable.
– Recourbée comme un point d’interrogation, sur le dos ou vers l’arrière, désigne une forme d’excitation lors d’une interaction ludique par exemple ou de l’intérêt.
– Si le chat a la queue qui bat, dans son entier ou son extrémité, c’est qu’il est agacé. Plus l’intensité du battement sera élevée et plus l’émotion est forte.
– Quand le chat part à la chasse, il déambule avec la queue en forme de pont inversé. S’il aperçoit une proie, il va se tapir et aplatir son appendice caudal au maximum pour ne pas se faire repérer (enfin, pour ceux qui sont expérimentés sinon il n’est pas rare de voir l’arrière train gigoter et la queue battre 😉).

▶ Le corps :
– Ramassé, en retrait, avec ou sans pilo-érection, le chat est mal à l’aise, apeuré, il cherche à se soustraire d’une situation anxiogène.
– Haut, développé, le chat est en posture active, il manifeste de l’intérêt pour quelque chose. Si, en plus, il est tendu, avec les poils hérissés, le chat se fait plus gros pour faire fuir un individu.
– Quand le petit félin se frotte, contre un objet ou un humain, il dépose alors des molécules chimiques dont les informations varieront en fonction du contexte. Si c’est entre deux chats qui s’apprécient, cela participe au renforcement du lien social.
– Mettre sa patte sur un humain/chat/chien peut être une demande d’attention comme une volonté de mettre l’autre à distance. Il faudra observer l’ensemble de l’interaction pour une interprétation plus précise.
– Détourner le corps ou le regard est une façon de refuser l’interaction. En revanche, s’approcher et/ou être en contact ne traduit pas forcément la recherche d’interaction. Un chat peut venir prendre une information sans vouloir être touché, se coucher près de l’humain sans vouloir être caressé. Un test de consentement (au contact/ à la caresse) pourra vous éclairer si vous savez interpréter l’ensemble des postures et des mimiques émises. Ainsi vous pourrez adapter votre comportement.
– S’asseoir ou s’allonger sur un objet précis ou bien en vue dans l’espace de vie permet au chat de déposer ses informations chimiques et de surveiller son environnement.

❌ Attention au chat qui expose son ventre en cours de jeu ou lors d’un conflit, ce n’est pas une posture de soumission mais de défense, griffes et crocs sont de parfaites armes prêtes à l’emploi. Dans un contexte plus neutre, le chat exposant son ventre n’invite pas à la caresse ! (Sauf dans certains cas ritualisés avec l’humain).

✔️ D’une manière générale, l’interprétation des manifestations corporelles du chat sont soumises à l’observation de tous les signaux et le contexte dans lesquels ils sont émis. Il faut également tenir compte des éventuels apprentissages que le chat a pu faire au contact de l’humain car ils peuvent biaiser le sens initial de la communication.


Par Gwendoline Le Peutrec-Redon
Relecture : Marion Cambassédès, Martine Letitre Lagrenaudie, Cécile Moriamé, Charlotte Escuriola et Brunilde Ract-Madoux pour le collectif CATUS